Analyse Finkielkraut et Baraka city

Je suis tout d'abord choqué par l'analyse d'Ariel Wizman que j'aime beaucoup pourtant.

Dans le supplément, l'humanitaire qui n'a pas serré la main de la ministre de l'éducation (comme tout ces français qui ont refusé de serrer la main à Hollande ou Sarkozy "casse toi pot con") et tout ceux qui l'insultent copieusement sur les réseaux, n'ont pas eu le même traitement que vous venez de le faire Ariel.

C'est son droit et je ne vais même pas juger cela, car soit on le met au même niveau que les autres soit on en parle pas.
Ensuite il peut se sentir insulté qu'on lui demande si il condamne ou pas Daesh, il le dit en substance oui je suis contre leurs actions, Baraka City est contre, c'est une question insultante, par contre il a merdé techniquement car à ce genre de question il faut juste répondre d'abord oui je condamne et ensuite expliquer quand même cet interrogatoire au musulman, sur ça voilà quoi, je ne vais pas demander à tous les allemands que je connais si ils condamnent Hitler.

Je viens d'ailleurs de constater et je m'en doutais que l'émission a été grandement coupée


Pour l'émission de France 2 avec Pujadas, je suis plus nuancé, ce que cette femme a fait ça marche bien pour Facebook, mais le but quand on intervient comme ça, ce n'est pas de nous flatter nous, mais d'essayer de convaincre l'autre, et pour la deuxième partie c'est complètement foiré.
Si vous avez un Lepeniste devant vous par exemple (loin de moi l'idée de dire que Finkelkraut en est un), soyez intelligent, poussez le dans ses contradictions, mais ne l'insultez pas, ne rentrez pas dans la violence, ne le faites pas passer pour une victime, ou alors esquivez la discussion.
Il faut être très technique avec une personne qui ne pense pas comme vous, mais il faut accepter sa forme d'idée, sa liberté d'expression.
Je ne partage pas la vision de Finkelkraut, mais oui je pourrais dire qu'il a tord, que le musulman n'existe pas, que cette religion a plus de 70 sectes qui ont autant de courant de pensée, et que donc déjà on ne peut pas résumer la pensée musulmane.
Que bien souvent confondre l'islam et les arabes est une erreur technique, qui fondamentalement décrédibilise son analyse aussi perspicace soit elle car l'échantillon est déjà potentiellement biaisé.
Qu'enfin l'idée d'intégration dépend de l'origine des parents, du milieu social, et de la fréquentation des individus, ce n'est pas une puce qui marche ou pas sur tel ou tel personne.

Il faut être court et simple et laisser peu de place à la longueur sous peine d'approximation et donc de rejet pur et simple de notre discours. Il faut laisser l'autre injurier quitte à le pousser à cela, sans jamais s'énerver.

Ces deux évènements malheureux montrent en tout cas le fossé qui se creuse entre une grande partie des musulmans et/arabes, et la France.

A la question si moi je suis musulman... non je ne le suis pas

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