« L'Éducation nationale vend nos enfants à Microsoft pour 13 millions », dit Lilian Amar. Et la semaine dernière Le Canard enchaîné évoquait « le lobbying d'enfer de Microsoft pour se payer l'école ». Pas cher payé !
Alain Crozier, président de Microsoft France, y va aussi de son rictus. Il peut : il s'offre (on lui offre ?) sur un plateau 850 000 enseignants, 2 500 VRP (les chefs d'établissements chargés de mettre en place localement ces nouveaux outils forcément indispensables) et plus de 12 millions d'élèves, désormais cadenassés sous Windows, qui n'est pas le plus libre ni le plus opérant des systèmes. Formatés par Windows, auront-ils plus tard le choix de le quitter ?
« Pour sa première rencontre avecFrançois Hollande, le patron de Microsoft a apporté dans sa besace 83 millions d'euros d'investissements », se félicitait Le Monde. La presse s'en est peu fait l'écho : les attentats deux jours plus tard l'ont aiguillée sur des urgences différentes. Mais pendant les attentats, le lobbying continue.
En tout état de cause, on aurait pu mettre Microsoft en concurrence avec les fournisseurs de logiciels libres — Linux, entre autres. Mais c'eût été moins juteux pour la firme de Redmond, et sans doute pour toutes les petites mains qui ont œuvré dans l'ombre à un accord si merveilleusement équilibré et profitable aux deux parties.
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