Je suis sûr que tu ne savais pas qu'il y avait des noirs en Amérique du Sud. Enfin ouais au Brésil genre mais c'est tout .
Pourtant ils sont dans toute l'Amérique du sud. je vais aborder 3 d'entre eux les plus insoupçonnés selon moi.
La plus ancienne civilisation connue dans les Amériques a été olmèque, et elle était d’origine Africoid noir et prospéré sur une période de 5000 ans. Cette civilisation existait en Amérique avant l’arrivée des Peaux-Rouges. En fait, au moment de l’arrivée des Européens en Amérique centrale et en Amérique du Sud au 15ème siècle, les descendants des Olmèques noirs ont été nombreux dans toute cette région, en particulier au Mexique. À cet égard, le témoignage de Nicolas Leon est instructif sur la façon ancienne de la présence africaine était en Amérique. En fait, il dit que les Noirs étaient les premiers habitants de Mexico. « La disparition des nègres d’origine pendant la période de la conquête espagnole et les souvenirs d’eux dans les traditions les plus anciennes nous faire croire que les Noirs étaient les premiers habitants du Mexique.» ( Historia général De Mexico, Mexique, 1919 ).
Mais l'esclavage a joué un rôle majeur dans la suite des événements.
Les Afro-Colombiens sont les habitants noirs de Colombie, descendants des esclaves venus d'Afrique pour servir de main d’œuvre aux conquistadors espagnols. Libérés en 1851, ils représentent aujourd'hui 10,5 % de la population totale du pays. Ils vivent surtout sur la côte occidentale et, dans une moindre mesure, la côte septentrionale.
Les arts, et en particulier la musique colombienne, ont reçu un apport important des Afro-Colombiens. La cumbia, le vallenato, le currulao et la champeta sont des styles musicaux directement issus de la culture afro-colombienne.
C'est depuis Carthagène des Indes que furent amenés les esclaves vers les mines d'or d'Antioquia et du Choco, dans la vallée du Cauca ainsi que dans la région du fleuve Magdalena. Jusqu'au milieu du xvie siècle, les esclaves étaient des Wolofs originaires de l'actuel Sénégal, puis des Africains de l'Angola, du Congo, du Dahomey, du Ghana et de la côte Calabar. Comme dans toute l'Amérique latine, les esclaves n'acceptèrent jamais leur sort et se révoltèrent à de nombreuses reprises. Lors de l'une des plus importantes révoltes en 1529, les esclaves noirs détruisirent la ville de Santa Marta. Les esclaves libérés s'enfuyaient et fondaient plusieurs palenques, des villages fortifiés qui abritaient la communauté. Le palenque Castillo est en terre indienne près de Popayan. Les Espagnols l'attaquèrent fréquemment.
Au début du xviie siècle, l'esclave Benkos Biohó organise une armée de fugitifs dans les monts de María au sud de Carthagène. Il réussit à dominer toutes les montagnes de la Sierra María dans le département de Bolívar, son but étant de conquérir Carthagène. En 1605, Benkos Biohó et le Gouverneur de Carthagène, Suazo signent un traité de paix qui reconnaît l’autonomie du Palenque de la Matuna. En 1608, il fonde Le palenque de San Basilio qui est encore aujourd'hui l'un des principaux lieux d'expression de la culture afro-colombienne. En 1621, il est fait prisonnier puis pendu et écartelé en place publique à Carthage le 16 mars 1621.
La musique colombienne compte de nombreux représentants afro-colombiens. C'est le cas de Joe Arroyo, Piper Pimienta , Wilson Saoko , Alejandro Durán, Totó la Momposina, Leonor González Mina , Calixto Ochoa ou Alexis Lozano , de même que Jairo Varela et son groupe de salsa internationalement connu, le Grupo Niche.
En sport, c'est une haltérophile afro-colombienne, María Isabel Urrutia, qui aux Jeux olympiques d'été de 2000 de Sydney a permis à la Colombie de gagner sa première médaille d'or, tandis qu'Edgar Enrique Rentería a brillé dans les plus grandes équipes américaines de baseball. Des boxeurs tels Kid Pambelé ou Mambaco Pacheco ont été champions du monde.
En politique, Benkos Biohó fut un esclave du XVIe siècle en fuite perçu comme l'instigateur du premier mouvement noir de résistance au système colonial basé sur l'esclavage, tandis qu'un des présidents colombiens, Juan José Nieto Gil, était noir, contrairement à ce que laissent supposer certains portraits de lui. Bien avant Malcom X ou Obama.
La population noire d’Argentine, issue de la traite négrière pratiquée par l’Espagne d’abord sous la Vice-royauté du Pérou, puis sous la Vice-royauté du Río de la Plata, a joué un rôle notable dans l’histoire de ce pays. Pendant les XVIIIe et XIXe siècles, les Afro-argentins parvinrent à constituer plus de la moitié de la population de certaines provinces et eurent une influence profonde sur la culture nationale.
Quoique cette population ait certes fortement baissé en nombre au long du XIXe siècle, sous l’effet conjugué des flux migratoires favorisés par la Constitution de 1853 et du taux de mortalité élevé chez les noirs, son apparente disparition de la conscience collective argentine résulte sans doute davantage d’une représentation historiographique qui tendait à la donner pour exterminée, que d’une réalité empirique. En effet, du 6 au 13 avril 2005 fut réalisée dans les quartiers de Monserrat, à Buenos Aires, et de Santa Rosa de Lima, à Santa Fe, une étude dénommée Prueba Piloto de Afrodescendientes, laquelle mit en lumière que 3 % de la population argentine reconnaissait avoir des ancêtres originaires d’Afrique noire. Ces résultats recoupent assez bien ceux de l’étude menée par le Centre de génétique de l’Université de Buenos Aires, qui permit d’estimer à environ 4,3 % le pourcentage d’habitants de Buenos Aires et de sa banlieue porteurs de marqueurs génétiques africains.
Plus tard, au début du XXe siècle, des immigrants noirs arrivèrent du Cap-Vert, cette fois cependant non comme esclaves et sans y avoir été poussés par la guerre, mais comme marins-pêcheurs apportant leur savoir-faire. Il est estimé que plus de 10 000 de ces Africains de l’ouest vivent actuellement dans toute l’Argentine.
Selon les données issues du recensement national de 2010, la population argentine d’ascendance africaine était en 2010 forte de 149 493 personnes (soit 0,4 % de la population totale). De cet effectif, 137 583 (soit 92 %) étaient Afro-Argentins et les 11 960 restants (soit 8 %) étaient originaires d’autres pays, en majorité du continent américain.
L'Argentine s'est inventé une culture italo germanique, et a contribué à l'afflux massif de ces personnes afin d'européaniser le pays. Des noms comme Heinze, Kirchner ne sont pas du tout hispanique comme ceux qui ont à la base conquis le pays.
Cette européanisation du pays a relégué les noirs au dernier rang, celui d'insignifiant et devant se conformer à la culture nouvelle européenne. De plus il est vu comme bon voir salvateur pour une noire argentine de se marier à un blanc afin de pouvoir accéder aux castes privilégiés. Des visions d'un autre temps mais bien réel dans le pays de Messi.
Pendant la colonisation espagnole en Amérique du Sud, des esclaves africains sont venus compléter la main d’oeuvre indienne dans les mines ou les plantations du continent. Au Pérou, l’esclavage a été aboli en 1854. Mais de nos jours, les Noirs, qui constituent environ 10% des 30 millions d’habitants, restent mal intégrés. Même si le pouvoir politique fait des efforts pour améliorer leur sort.
Au pays de l’Eldorado, il y a un proverbe qui dit : «El que no tiene de Inga tiene de Mandinga», ce qui signifie à peu près : «Tout Péruvien a du sang indien ou africain». En clair, la population péruvienne est métissée, mélange d’Amérindiens, d’Européens, d’Africains, de Chinois, de Japonais… Selon des données (peu fiables), les descendants d’esclaves noirs, historiquement concentrés sur la côte Pacifique, notamment à El Carmen (à 180 km au sud de Lima, la capitale), constitueraient quelque 10 % de la population.
En dépit de cette diversité, le Pérou «reste un pays terriblement raciste», juge Wilfredo Ardito, avocat et professeur de droit à l’Université catholique du pays. «Le racisme ordinaire est une réalité quotidienne», confirme La Croix.
Les préjugés racistes sont notamment véhiculés par une certaine presse. «Celle-ci reprend les expressions populaires et compare les Noirs à des gorilles, des punaises, des étalons», précise Monica Carrillo, du mouvement de défense des Afro-Péruviens Lundu, cité par La Croix. Dans ce contexte, la population noire, dont la cohabitation avec les communautés amérindiennes a toujours été difficile aux dires des spécialistes, continue à subir de multiples ségrégations.
En dépit de cette diversité, le Pérou «reste un pays terriblement raciste», juge Wilfredo Ardito, avocat et professeur de droit à l’Université catholique du pays. «Le racisme ordinaire est une réalité quotidienne», confirme La Croix.
Les préjugés racistes sont notamment véhiculés par une certaine presse. «Celle-ci reprend les expressions populaires et compare les Noirs à des gorilles, des punaises, des étalons», précise Monica Carrillo, du mouvement de défense des Afro-Péruviens Lundu, cité par La Croix. Dans ce contexte, la population noire, dont la cohabitation avec les communautés amérindiennes a toujours été difficile aux dires des spécialistes, continue à subir de multiples ségrégations.
Dire que jadis la plupart des péruviens priaient les dieux noirs apportés par les esclaves, suivaient leur rites, qui depuis existent quand même mais sont à présent marginalisés ... tout comme les noirs du Pérou eux-même.
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