Les députés écologistes ne devraient pas voter la prolongation de l'état d'urgence demandée par François Hollande après l'attentat de Nice (84 morts), a déclaré vendredi le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), David Cormand.
"Je pense que non. Nous avions été très majoritairement favorables au premier état d'urgence (après le 13 novembre, NDLR) il y avait nécessité de trouver très vite les auteurs des attentats. Mais on voit bien que repousser de trois mois, ça veut dire qu'on aura eu un an d'état d'urgence et hélas on constate que l'état d'urgence ne permet pas d'empêcher le drame qu'on a vécu hier", a déclaré M. Cormand sur Sud Radio et Public Sénat.
"Un état d'urgence pérenne met en danger ce qui est extrêmement précieux: nos libertés fondamentales. Celles et ceux qui commettent, commanditent ce type d'attentats s'attaquent également à ces grandes valeurs qui font notre République", a fait valoir M. Cormand.
"Hier (jeudi) le président de la République, avant ces faits, disait lui-même qu'il fallait lever l'état d'urgence puisque de nouvelles lois permettaient d'agir contre le terrorisme", a-t-il relevé.
L'état d'urgence, décrété au soir des attentats du 13 novembre, a été prolongé à trois reprises par le Parlement. Le terme prévu par la dernière prolongation était le 26 juillet, deux jours après la fin du Tour de France cycliste et après l'organisation par la France de l'Euro-2016 de football.
Après avoir confirmé cette date jeudi lors de l'interview du 14 juillet, François Hollande a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que l'état d'urgence serait finalement de nouveau prolongé de trois mois, quelques heures après l'attentat de Nice.
Une nouvelle fois nous gesticulons en urgence sans voir d'où peut venir le problème. On gesticule pour que le peuple se sente en sécurité alors que justement personne ne peut se sentir en sécurité avec un attentat en plein état d'urgence.
Notons aussi la mort des luttes sociales pour 2016.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire