La famille d'Adam demande une contre expertise indépendante

Quelques minutes avant le départ de la marche blanche ce vendredi en fin d'après-midi, la famille d'Adama Traoré, décédé après avoir été interpellé à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), a donné une conférence de presse. L'occasion de lancer un appel à témoins. La famille demande  à toutes les personnes qui ont croisé Adama Traoré le mardi 19 juillet de se manifester auprès de leur avocat, Me Zajac. 



Jeudi, le procureur de la République de Pontoise annonçait les conclusions de l'autopsie du jeune homme de 24 ans,  précisant que le médecin légiste n'avait pas relevé de «traces de violences significatives». Ce vendredi matin, l'avocat de la famille, Me Frédéric Zajac, a expliqué avoir demandé une contre-expertise indépendante. Selon lui, «le rapport d'autopsie n'a pas donné de conclusions». 

Victime d'acharnement policier ?


Lors de cette conférence de presse, organisée à la cité Boyenval, la soeur d'Adama Traoré a également pris la parole, décrivant un jeune homme «gentil», «serviable» avec «toujours le sourire». Elle a notamment expliqué que son frère faisait l'objet d'un «acharnement» policier depuis plusieurs années sans donner de détails.  Me Frédéric Zajac a seulement précisé qu'il avait défendu le jeune homme «l'année dernière» au tribunal correctionnel de Pontoise et qu'Adama avait alors été relaxé. 
 

L'appel au calme de la mère d'Adama


Entourés de dizaines de soutiens, la famille a ensuite pris la tête de la marche blanche organisée Beaumont-sur-Oise. La mère d'Adama Traoré, trop «meurtrie» pour assister à ce rassemblement a tout de même fait savoir qu'elle souhaitait qu'il se déroule dans le calme et sans débordements. 

Adama Traoré avait été arrêté à son domicile mardi, aux alentours de 18h, pour une affaire d'extorsion de fond. Quelques minutes plus tard, il décédait à la suite d'un malaise cardiaque. La nuit suivant sa mort, des incidents ont éclaté dans son quartier, ses amis accusant la police de l'avoir frappé au cours de l'interpellation. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les violences ont repris. Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

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