A l'époque de Charlie il y avait les Je suis ou Je suis Pas, une fracture encore plus béante aujourd'hui que nous n'avons pas refermé.
Mais revenons au commencement Fabius à Marrakech en Décembre 2012 déclare ceci : "Le Font Al Nosra fait du bon boulot contre Assad en Syrie et donc c'est très difficile de les désavouer".
Il faut juste savoir que Al Nosra est Al Qaida en Syrie, on commence déjà bien en matière de soutien.
James Baker ministre des affaires étrangères de Georges Bush (le papa) lui aussi partageait ce type de vision : "Il n'y a pas de pays musulman plus intégriste que l'Arabie Saoudite et pourtant c'est à la fois un pays ami et important pour les Etats unis. Nous devons nous opposer à l'intégrisme que dans la mesure exacte où nos intérêts nationaux l'exigent ".
Dans les deux cas soutenir des régimes ou forces contraires au bien, mais permettant la préservation de nos intérêts est bon et nécessaire.
Le terrorisme est parfois combattu parfois utilisé.
En 1978 une révolution libère l'Afghanistan, et en fait un pays stable.
Routes, hôpitaux, droit des femmes, mariage des mineurs interdit.
Les Etats Unis sont opposés à cela car ce nouveau régime afghan est pro russe, ce qui va les pousser à trouver une solution de déstabilisation, une guerre indirecte.
Avec l'Arabie Saoudite ils vont donc recruter et financer une opération de la CIA, Ben Laden.
Ils recrutent donc 35000 moudjahidines environ venus de 40 pays pour créer une armée particulièrement violente. Il va y avoir des atrocités, des actes terroristes...
Ce fait qui à l'époque est présenté comme un bienfait a été depuis contesté par un des ministre du président Carter dans le Nouvel Obs reconnaissant que c'est bien les Etats Unis qui ont monté l'opération Ben Laden, que la mise en scène est encore eux et que surtout l'islamisme était le dernier de leur soucis.
La méthode afghane est utilisée contre la Yougoslavie et au Kosovo et révélée par Sibel Edmonds ancienne traductrice du FBI.
La CIA et le FBI ont ainsi collaboré contre la Yougoslavie avec des terroristes d'Al Qaida.
Elle déclara qu'en 1998 le frère d'Al-Zawahiri, Mohamed, dirigeait une élite armée de libération du Kosovo (UCK).
Au Kosovo cela va entrainer un revirement diplomatique des Etats Unis, Robert Gelbard un haut responsable déclara : "Je sais ce que c'est un terroriste quand j'en vois un, et je vos dit que ces gens de l'UCK sont des terroristes". 4 mois après pourtant les affaires étrangères américaines déclarent pourtant le contraire.
On arrive en Irak où l'impopularité des américains ne faisait l'ombre d'un doute et que l'occupation n'était en réalité pas constructive tant pour eux que pour les irakiens.
Les chiites et les sunnites à ce moment-là firent une trève et ont décidé de coopérer militairement ensemble.
Le lieutenant général Ricardo Sanchez déclarait : "Le danger c'est que nous pensons qu'il peut y avoir une jonction à la base entre les sunnites et les chiites. Nous devons tout faire pour l'empêcher."
Ils sont donc selon certaines sources formé des escadrons de la mort qui ont procédé à des exactions terroristes contre la population civile pour créer un climat de terreur permettant en réalité une désunion des chiites et des sunnites car ils allaient forcément s'accuser entre eux.
Un conseiller de l'armée US a quand même déclaré : "la seule manière que nous ayons de gagner, c'est de passer aux méthodes non conventionnelles. Nous devons terroriser les irakiens et les forcer à se soumettre." C'était en 2003.
En Lybie nous bombardons en 2011, Khadafi pourtant très populaire dans son pays, en fit les frais.
Obama se posait la question sur le fait de briser le soutien populaire assez fort car dans ce pays les droits sociaux étaient forts, bien plus que chez nous en Europe.
Obama se refusait à une guerre au sol, et voulait trouver des troupes sur place, et quoi de mieux que le mouvement encore une fois d'Al Qaida présent sur place.
En 2007 les militaires américains déclaraient : "la région de Benghazi à Tabrouk représente une des plus grandes concentration de terroristes au monde."
En 2011 changement de discours l'Amiral Stavridis de l'OTAN déclare "des douzaines d'anciens combattants du GICL participent aux efforts des rebelles visant à renverser Khadafi. Ils le font à titre personnel, pas en groupes constitués.
Après la Lybie le terrorisme s'installe en Afrique noire, Mali prenant l'or, l'argent, le pétrole et même l'uranium, au Niger qui est un grand pays en matière d'uranium puis au Nigéria qui est le principal producteur de pétrole en Afrique. Le Nigéria est une locomotive qui peut rapidement atteindre le cercle des BRIC et même le dépasser tant sa croissance est spectaculaire ce qui a le dont de faire paniquer l'occident.
Là-bas on ne sait par quel moyen, mais le pays éclate en plusieurs petits états en réalité qui sont comme des micro nationalités, on dresse aussi les musulmans et les chrétiens contre eux, instabilité contraire à la croissance de ce pays mais aussi bonne pour le pillage des ressources.
Boko Haram qui est sorti comme ça de nul part a de nombreux soutiens financiers mais surtout sait vendre le pétrole au marché noir souvent contre des armes.
On parle par ailleurs beaucoup de l'Arabie Saoudite derrière Boko Haram, preuves encore peu visibles mais de nombreux témoignages vont dans ce sens.
On arrive enfin en Syrie où la guerre a en réalité commencé en 2009, souvenons-nous de Roland Dumas (ex ministre des affaires étrangères) qui sur le ton de la plaisanterie à moitié disait avoir reçu des propositions britanniques disant on va attaquer la Syrie êtes-vous des nôtres, et il avait refusé.
En 2007 au Liban déjà des leaders libanais financent des milices terroristes au Liban puis en Syrie.
C'est en réalité une vitrine afin selon encore certaines sources pour les Etats Unis afin d'entamer une technique de déstabilisation.
Seymour Hersh encore lui : "les acteurs clés sont saoudiens bien sûr et Bandar (leader libanais) qui ont conclu une sorte d'accord privé avec la Maison Blanche. L'idée est d'avoir un soutien financier de l'Arabie Saoudite pour soutenir divers groupes divers groupes sunnites extrémistes du Jihad".
La guerre des religions est-elle donc programmée ? Pourquoi ? Quel est le but ?
Je crois que la France doit se concentrer sur elle-même, ses enfants quel que soit leur origine afin de combattre l'idéologie de certains groupes.
Je continue aussi en disant qu'aussi bien organisé soit-ils, Daesh ne s'est pas levé comme ça du jour au lendemain, et que certaines politiques directes ou indirectes, voulues ou subies ont permis à son expansion et son rayonnement aujourd'hui.
Nous sommes au sol au Mali car nous y avons des intérêts ce qui a calmé Boko Haram et Aqmi en parti, mais que tout le monde laisse Daesh prospérer (les frappes aériennes ne les arrêteront pas ne rêvons pas) m'interloque.
Les peuples ne doivent pas tomber dans ce jeu purement économique, purement commercial et dont l'idéologie religieuse semble le dernier des soucis.
Le plus fort c'est que les voisins de la Syrie ou l'Irak ne participent que très peu à l'effort de guerre, que seul le Liban et la Turquie accueillent des réfugiés en masse, laissant croire que cet instabilité les arrange plus que ne les dérange.
Le seul truc louable c'est de se dire que les stratégies sont pour le bien de la nation concernée... et même ça j'ai des doutes.
Je peux me tromper mais c'est ma vision de la situation et je n'ai jamais vu une guerre amener la paix.
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