L’extrême droite est arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, en Autriche, selon des projections reposant sur des résultats partiels (un peu plus de la moitié des bureaux de vote) et des sondages à la sortie des bureaux de vote.
Le candidat du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), Norbert Hofer, remporterait 35,5 % des voix, réalisant le meilleur résultat de cette formation d’extrême droite depuis la seconde guerre mondiale à une élection nationale.
L’écologiste, Alexander Van der Bellen, et une candidate indépendante, Irmgard Griss, sont au coude-à-coude pour la deuxième place, avec respectivement 21,1 % et 18,8 % des suffrages, selon ces mêmes projections.
Les candidats social-démocrate, Rudolf Hundstorfer (SPÖ), et conservateur, Andreas Khol (ÖVP), sont éliminés avec respectivement 11 % et 11,2 % des voix. Ces deux partis se partageaient le pouvoir depuis 1945.
Le résultat définitif de ce premier tour ne sera pas connu avant lundi soir. Le second tour aura lieu le 22 mai.
« C’est un résultat historique, qui reflète les qualités de Norbert Hofer, mais aussi une profonde insatisfaction vis-à-vis du gouvernement », a souligné le chef du FPÖ, Heinz-Christian Strache, à la télévision publique ORF.
En Autriche, le rôle du président est avant tout protocolaire. Le chef de l’Etat, élu pour un mandat de six ans renouvelable une fois, ne participe pas à la gestion au quotidien du pays . Il désigne le chancelier. Il peut aussi théoriquement révoquerle gouvernement.
CAMPAGNE DOMINÉE PAR LA QUESTION DU DROIT D’ASILE
Ces résultats étaient attendus : les sondages donnaient Rudolf Hundstorfer et Andreas Khol largement derrière les trois autres candidats dans cette élection qui doit désignerle successeur du président sortant SPÖ, Heinz Fischer.
La campagne électorale a été dominée par la question du droit d’asile. Le gouvernement a établi des restrictions drastiques en la matière, l’extrême droite lui reprochant de ne pas en faire assez, et les défenseurs des droits de l’homme trouvant qu’il est allé trop loin.
L’Autriche a enregistré 90 000 demandes d’asile en 2015. Rapporté à sa population (8,58 millions de personnes), c’est un chiffre qui la place parmi les premiers pays d’accueil enEurope.
Ce scénario va se répéter dans toute l'Europe et notamment en France . Mais peu seront ceux qui finiront totalement à l'extrême droite.
Par contre deux Europe sont en train de voir le jour et c'est dangereux.
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