Une telle découverte serait déjà une révolution scientifique. Mais d’éminentes personnalités ont un rêve encore plus fou : celui de coloniser Mars. Mardi 11 octobre, le président américain Barack Obama annonçait sa détermination à y envoyer des humains dans la décennie 2030. Deux semaines plus tôt, l’industriel Elon Musk, à la tête de l’entreprise SpaceX, spécialisée dans le vol spatial, détaillait son projet « fou » d’une première colonisation dès 2025.
Des conditions hostiles
Le fantasme est compréhensible, et l’objectif, peut-être atteignable. Mais il faut savoir que la planète rouge est tout sauf accueillante : atmosphère presque inexistante, avec une pression atmosphérique moyenne 150 fois plus faible que sur Terre, températures pouvant descendre jusqu’à -133ºC et dépassant rarement le 0ºC, absence quasi-totale du dioxygène (O2) indispensable à notre survie… Autant le dire tout de suite : dans ces conditions, impossible d’installer une colonie pérenne.
Pour habiter durablement sur Mars, il faudrait pouvoir élever sa température, reconstituer un semblant d’atmosphère et, à terme, modifier sa composition pour la « remplir » de dioxygène. Faire tout ceci à l’échelle d’une planète entière… est-ce seulement imaginable ?
La terraformation
Imaginable, oui. Le procédé (théorique) de modification des caractéristiques de Mars (ou d’une autre planète) pour les rapprocher de celles de la Terre s’appelle la « terraformation ». Il est très bien décrit dans cette vidéo de la chaîne Youtube « La Minute Science », qui compte plus de 100 000 abonnés.
Voici un résumé en quelques points des différentes étapes de ce processus complexe, appliqué à la planète rouge.
1. Faire fondre les calottes polaires
Les pôles martiens abritent de grandes quantités de glaces d’eau et de dioxyde de carbone (CO2). Leur fonte entraînerait l’apparition d’eau sous forme liquide et la libération du CO2. Cette dernière permettrait une augmentation de la pression atmosphérique ainsi qu’un réchauffement global de la planète par effet de serre.
Pour obtenir ce résultat, rien de plus simple ! Il « suffirait » de bombarder lesdits pôles avec des petits astéroïdes préalablement détournés de leur course, ou quelques missiles nucléaires. Une autre solution, plus douce, consisterait à placer en orbite martienne des miroirs géants qui réfléchiraient la lumière du Soleil vers les calottes pour les faire fondre.
2. Gare aux vents solaires
Ce premier apport de gaz, obtenu « à l’arraché », ne suffirait pourtant pas à maintenir une atmosphère suffisamment dense. La faute aux vents solaires, dont la planète rouge ne peut se protéger puisqu’elle ne possède pas, contrairement à sa collègue bleue, de champ magnétique. Ces flux de particules chargées électriquements « rongeraient » petit à petit l’atmosphère nouvellement créée, qui devrait donc être constamment alimentée en gaz pour compenser ces pertes et garantir un réchauffement suffisant de la planète.
L’atmosphère, pour l’instant presque dépourvue de dioxygène, serait donc dans un premier temps irrespirable. Les pionniers de la colonisation humaine devraient alors accepter, au début, de vivre dans des combinaisons ou des bases spéciales, isolés du milieu extérieur. D’autres gaz pourraient être utilisés pour alimenter l’atmosphère, comme l’ammoniac (NH3), ou encore… la vapeur d’eau, puissant gaz à effet de serre.
3. L’eau, le dioxygène, et la vie
Une fois l’atmosphère stabilisée, reste à la rendre propice à l’introduction de la vie sur Mars. Pour ce faire, il faut relever deux défis. Le premier : accéder à l’eau située dans les entrailles de la planète, essentielle au développement de tout organisme.
Le second : enrichir l’atmosphère en dioxygène, en introduisant d’abord certaines espèces de bactéries et de « lichen » capables de transormer le CO2 en O2 tout en résistant aux très basses températures. Viendraient ensuite les plantes, puis les animaux et, enfin, les humains.
Pas si vite
L’histoire vous paraît trop belle ? Il reste effectivement un gros hic : l’absence – difficilement compensable – de champ magnétique sur la planète rouge. Sur Terre, ce champ nous protège des composantes les plus néfastes du rayonnement solaire, à commencer par les radiations ultraviolet, les fameux « UV » capables de détruire notre ADN et provoquer des maladies mortelles, comme le cancer. Sur Mars, n’importe quel organisme serait exposé à des doses nettement supérieures que sur notre belle planète, mettant en péril sa survie.
D’autres écueils pourraient être évoqués, comme les risques liés à la vie en milieu confiné sur de longues durées. Une expérience d’un an portant, entre autres, sur le sujet, s’est d’ailleurs terminée en septembre (le français Cyprien Verseux y participait). Comme le note le Huffington Post, coloniser Mars pourrait également poser quelques questions de droit : certains pays pourraient-ils s’approprier tout ou partie du sol martien ?
C'est en bonne voie
Ce projet verra le jour et certainement avec des technologies bien différentes et peut-être même que le réchauffement de la Terre est une expérience à grande échelle afin de connaitre les différentes techniques pour aller vite sur Mars.
Il n'y aura que des gens aisés qui pourront s'y rendre pour vivre et l'on assistera comme dans Elysium a une planète Terre devenue une sorte de Mad Max au service des martiens, maitres de la Terre.
Il n'y aura que des gens aisés qui pourront s'y rendre pour vivre et l'on assistera comme dans Elysium a une planète Terre devenue une sorte de Mad Max au service des martiens, maitres de la Terre.
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