Le réseau social a créé une application, Lifestage, spécialement conçue pour les adolescents et jeunes adultes.
Facebook ne s'avoue pas vaincu face à Snapchat. Plébiscitée par les adolescents et les jeunes adultes, l'application fait de l'ombre au géant sur certains usages. Facebook a donc décidé de répliquer, via une application lancée ce week-end sur iOS et destinée d'abord aux jeunes. Lifestage se présente comme un service axé sur la vidéo. Elle propose à ses utilisateurs de se présenter, de s'exprimer et d'échanger par des clips courts. Si tout le monde peut la télécharger, Facebook a trouvé la parade pour viser essentiellement les jeunes : on ne peut communiquer d'abord qu'avec les utilisateurs de son école ou celles proches de chez soi. Un concept qui n'est pas sans rappeler celui de... The Facebook, la première version du réseau social qui visait les campus américains.
Conte de fée
A l'origine de cette nouvelle application, Michael Sayman, l'un des « Zuck boys » de Facebook. Du haut de ses 19 ans, ce prodige comprend plutôt bien, a priori, les attentes des jeunes utilisateurs. De parents péruviens et boliviens, il a grandi à Miami, où il a appris le code seul, à partir de 13 ans. Sa première application, qui donnait des conseils sur Club Penguin, un jeu vidéo, a généré plusieurs milliers de dollars. Puis il a créé 4snaps, une sorte de Pictionary nouvelle génération, où les joueurs doivent prendre quatre photos pour faire deviner un mot aux autres. Un jeu qui a fait un carton sur les boutiques d'applications... et a permis au jeune homme d'aider ses parents. Son père ayant perdu son travail, la famille était menacée d'expulsion de son logement et envisageait de rentrer au Pérou.
Une série d'échecs
Un conte de fée à l'américaine qui n'échappe pas à Mark Zuckerberg. Le patron de Facebook repère le jeune homme et l'invite à effectuer un stage à Menlo Park et à participer à la conférence développeurs. Quelques mois plus tard, la rencontre débouche donc sur Lifestage, conçue en interne par quelques ingénieurs. « Je voulais travailler sur une application que mes amis pourraient utiliser », explique Michael Sayman à Techcrunch.
Le conte de fées n'est toutefois pas une garantie de succès. Les dernières tentatives de Facebook pour créer des applications spécifiques n'ont pas vraiment été des réussites. Poke, Slingshot, la précédente tentative de Facebook pour contrer Snapchat, ou encore Paper, une application de lecture d'informations, ont toutes été stoppées quelques mois seulement après leur lancement.
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