Une guerre civile menace le Sud Soudan

Dans la ville de Leer au Sud Soudan, un tapis de crâne jonche le sol. La ville n'est que ruine et rouille et l'on voit ça et là un désert de vêtements, d'habits militaires.
Un fémur, une colonne, un autre crâne ou encore des os témoignent de l'atrocité des combats commencés en Décembre 2013 et plus ou moins finis l'année dernière.



Mais cela est fini car les violences on repris la semaine dernière pendant 5 jours.
En Août dernier c'est pourtant des accords de paix qui furent signés entre le président Salva Kiir de l'ethnie Dinka et le leader de l'opposition Riek Machar de l'ethnie Nuer.

Après la formation d'un gouvernement d'union nationale les soldats des deux camps ont remis le couvert Jeudi et Vendredi dernier, dans des affrontements en pleine rue qui se sont achevés Lundi.

Ces combats coïncident avec le 5 ème anniversaire d'indépendance du Sud Soudan produit d'une longue bataille avec le Soudan qui laissa place à des millions de morts et déplacés.



Ces nouveaux affrontements font état de 272 morts dont 33 civils, l'ONU déjà sur place demandant hier lors d'une réunion des pays d'Afrique de l'est plus de poids et un droit de riposte.

Un cessez le feu est en cours depuis Lundi et a pris effet à Juba la capitale où les troupes du président ont le contrôle, mais à Malakal, Leer ou encore Ladsous les deux camps s'écharpent ça et là .

Shantal Persaud porte parole pour la mission onusienne dans la Republic du Sud Soudan confirme des affrontements autour de Leer la ville où vit l'opposant Machar et que des centaines de réfugiés se trouvent à la base de l'ONU.

Il est donc question de savoir si Kiir ou Machar peuvent contrôler leurs forces afin qu'elles arrêtent de s'affronter et surtout que cela ne dégénère en vraie guerre. Ce jeune pays est meurtri par des tensions politiques, tribals, ethnics, de la corruption, et aussi d'insécurité alimentaire.

Yakani un leader de la société civile affirme que ces 5 jours de violence ont montré l'incapacité de la mission onusienne de protéger les civils.
Il est pour l'embargo proposé par Ban Ki Moon.

La question est de savoir si les deux camps pourront faire la paix ou partir en guerre ethnique sanglante, comment le voisin Soudan réagit et si il n'a pas un rôle dans cette déstabilisation lui qui ne voulait pas de l'indépendance du Sud Soudan.

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