Dispute et couple ne font pas bon ménage avec la santé

Les prises de bec au sein d'un couple ne mènent à rien. Sauf à des problèmes de santé. C'est la conclusion à laquelle est arrivée une équipe de chercheurs américains, qui s'est penchée sur les conséquences des interactions émotionnelles entre partenaires lors de disputes conjugales. 



À intervalles réguliers et sur vingt ans, ils ont observé en vidéo les attitudes de 156 couples d'âge mûr de San Francisco revivant en laboratoire leurs brèves querelles intestines (15 minutes) et relié le tout à l'évolution de leur état de santé dans le temps (Emotion, mai 2016). On s'en douterait, a priori : à force de coups de gueule répétés, les colériques, qui s'agacent et haussent le ton, risquent une usure du système cardiovasculaire. Sortir de ses gonds affecte la pression sanguine, le rythme cardiaque… Hypothèse validée. Mais, ce qui est peut-être plus étonnant, les mutiques, les évasifs fuyant le regard de l'autre et les tenants de la langue de bois ne s'en tirent pas mieux ! Eux, c'est l'usure de leur système musculo-squelettique qui les guette : raideurs, mal de dos… Dans les deux cas, ces effets délétères mettent du temps à émerger et affectent semble-t-il davantage les hommes que les femmes. C'est d'autant plus dommage d'en arriver là, qu'une étude expérimentale menée à Stanford (Scientific Reports, juin 2016), et fondée sur l'analyse de l'activité cérébrale d'hommes et de femmes engagés deux à deux dans la résolution d'un problème qui exige leur coopération, démontre que c'est la paire homme-femme qui est la plus performante. Devant la paire homme-homme et la paire femme-femme.

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