Florilège des déclarations les plus absurdes sur ce qui s'est passé à Nice

Henri Guaino regrette l'absence de lance-roquettes dans les mains des militaires, Frédéric Lefebvre demande l'état de siège, Nicolas Dupont-Aignan réclame l'expulsion systématique des étrangers condamnés au terme de leur peine... Des politiques se sont livré à une surenchère après l'attentat de Nice.

Ce carnage aurait pu être évité, à en croire le député (Les Républicains) Henri Guaino. "On doit pouvoir stopper un camion qui ne répond pas aux sommations. (...) Il suffit de mettre à l'entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquettes et il arrêtera le camion", a-t-il préconisé sur RTL.
M. Guaino s'est dit favorable à la prolongation de l'état d'urgence. Mais ce régime, déclenché le soir des attentats du 13 novembre et dont François Hollande a annoncé vendredi la prolongation, est insuffisant aux yeux de Frédéric Lefebvre, favorable à l'instauration de l'état de siège.
Le député (LR) des Français de l'étranger demande en effet "l'application de l'article 36 de la Constitution et le transfert au ministre de la Défense et aux autorités militaires de notre sécurité civile". L'état de siège remonte à l'Ancien régime et tire son nom du statut des places fortes assiégées dont le gouverneur militaire assurait tous les pouvoirs. Il a été déclenché pour la dernière fois en France en 1939.
De son côté, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF), a jugé l'état d'urgence "nécessaire" mais estime qu'il ne "suffit plus". Le député de l'Essonne rappelle ses dix propositions adressées à François Hollande, dont "l'expulsion systématique des étrangers condamnés par la justice au terme de leur peine".
Alain Juppé, de son côté, n'est "pas enquêteur". Mais "si tous les moyens avaient été pris", l'attentat de Nice "n'aurait pas eu lieu", a-t-il jugé sur RTL.
"Je ne cherche à accuser personne à ce stade naturellement, l'enquête n'est pas ouverte, mais il faut connaître toute la vérité dans tous ses détails. C'est aussi une exigence pour calmer ce que je ressens comme la colère des Françaises et des Français", a expliqué le maire de Bordeaux.
Député (LR) des Yvelines, Jacques Myard a quant à lui prôné, parmi huit propositions, "d'expulser tous les binationaux en voie de radicalisation" et "d'appliquer partout sur le territoire national l'interdiction du voile". Il prône également de "renouer des relations diplomatiques avec Damas pour obtenir des renseignements" dans la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), implantée en Syrie et en Irak.

Vous allez dire que je fais un parallèle assez énorme mais quand je vois ce type d'excitation, je me dis qu'ils sont beaucoup plus irresponsables que certains états jugés inhumains face à ce type de menace. 

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