La France à la reconquête de Nouvelle Calédonie

Thierry Lataste, 62 ans, a déjà exercé ce poste de 1999 à 2002, après avoir participé à la négociation des accords de Nouméa en 1998. Il devra gérer la situation préoccupante du nickel et l'avenir institutionnel de l'archipel. Moi président je ne nommerai pas les copains hein, en 2016 il y a un nombre incalculable de replacement des proches du président à de très hauts postes.



Le directeur de cabinet de François Hollande Thierry Lataste a été nommé mercredi Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, selon le compte-rendu du Conseil des ministres. M. Lataste, préfet hors cadre (qui n'est rattaché à aucun territoire spécifique), remplacera à compter du 20 juin, l'actuel haut-commissaire, Vincent Bouvier, qui a été nommé secrétaire général de la mer, selon le même compte-rendu du Conseil des ministres.

Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie est le représentant de l'État sur place. Il fait publier les lois du pays avec le contreseing du président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il préside le Conseil des mines et est chargé de l'organisation des services relevant des pouvoirs régaliens de l'État.

Retour en Nouvelle-Calédonie, 20 ans après

Thierry Lataste, 62 ans, était depuis janvier 2015 le directeur de cabinet de François Hollande à l'Élysée. Normalien et énarque, ce grand commis a été directeur de cabinet de Manuel Valls puis de Bernard Cazeneuve au ministère de l'Intérieur, une fonction qu'il a occupée pendant deux ans avant sa nomination à l'Élysée. M. Lataste est un fin connaisseur de la Nouvelle-Calédonie, dont il a déjà été le Haut-commissaire de la République de 1999 à 2002. Il a également participé à la négociation en 1998 de l'accord de Nouméa. De 1991 à 1993, il a été aussi secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie, et directeur de cabinet de l'ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Jean-Jack Queyranne (1997-1999).

M. Lataste devra notamment gérer la situation très préoccupante du nickel, poumon économique de l'île, et l'avenir institutionnel de l'archipel, qui doit se prononcer par référendum en 2018 sur son indépendance.

Il sera donc chargé pour faire simple de faire signer des contrats de préférence envers la France en ce qui concerne la gestion des mines en cas d'indépendance en 2018.
Cette technique a été utilisée à la fin des années 50 par De Gaulle pour faire signer des contrats qui courent jusqu'aujourd'hui avec les pays francophones africains. 
C'est donc à la fois une retraite dorée et surtout préserver les intérêts de la France sur ce territoire à l'autre bout de planète. 

Soutien donc de l’Etat à l’opérateur historique du nickel, le groupe français Eramet et sa filiale calédonienne SLN, mais soutien aussi à l’usine du Nord de KNS (Glencore) et à l’usine du sud de VNC (Vale). « Nous suivons avec beaucoup de soin et d’attention le dossier Eramet, dont nous sommes actionnaires à travers la BPI, pour assurer la pérennité de l’activité en Nouvelle-Calédonie » (….) « Le soutien de l’Etat (127 millions d’euros ndlr) est un effort stratégique et industriel, nous continuerons d’assurer les engagements qui ont été pris » a conclu Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie et de l’Industrie a donc choisi de réaffirmer l’engagement de l’Etat au côté de la Nouvelle-Calédonie pour la stratégie industrielle et la défense de l’industrie du nickel. 

Avec la demande grandissante de la Chine, et comme vous le voyez sur la carte où se trouve la Nouvelle Calédonie, elle est au coeur d'un marché en plein croissance ouverte sur l'Asie qui a besoin de ses minerais. 



Ce territoire dont un ne parle jamais et qui est confronté à une épidémie de dengue à l'heure actuelle, ou encore du virus Zika dont les journaux ne nous parle plus. 

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