Des migrants sont passés pas la Russie pour aller en Norvège... en Vélo

Le petit poste-frontière de Storskog est à quelques mètres de la Russie, Mourmansk est à deux heures de route à peine. Ce poste-frontière se trouve près de la petite ville de Kirkenes, en Norvège, et de ses 3.500 habitants. Une bourgade nichée au cœur des fjords, à 500 kilomètres au-delà du cercle polaire arctique. Une route du bout du monde.

Un endroit improbable finalement pour des réfugiés syriens : nous sommes à 4.000 kilomètres à vol d’oiseau de Damas. Et pourtant, depuis le début de l’année, ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre l’espace Schengen, via cette frontière entre la Russie et la Norvège. Une frontière qu'ils franchissent à vélo, car la Russie interdit de traverser à pied. Il faut donc acheter un vélo côté russe, pour l’abandonner une fois passé de l’autre côté.

"Il s’agit à 90 % de Syriens qui arrivent chez nous depuis la Russie, poursuit le responsable du poste-frontière. Et on a d’autres nationalités : des Turcs, des Tunisiens, des Macédoniens, des Ukrainiens." explique un des garde frontière 



Mais pourquoi certains migrants choisissent cette route si longue et inattendue ? Stein Kristian Hansen s'est fait son idée au fil du temps. "Je ne sais pas si c’est plus facile, mais c’est beaucoup plus sûr, avoue-t-il. Parce que vous n’avez pas à traverser la Méditerranée dans un bateau en plastique. Ils traversent la frontière avec des papiers, ils ont des cartes d’identité. Ensuite on a une discussion avec eux, on leur demande s'ils ont besoin d’une aide médicale. Enfin, ils sont enregistrés et nous les envoyons dans un centre d’accueil à Oslo."

Cette route vers le Grand Nord Stein Kristian Hansen sait très bien que la plupart des migrants, arrivant aujourd'hui, ne l'ont pas découverte par hasard. "Evidemment les médias, les réseaux  sociaux, ont fait circuler l’information et dans certains journaux arabes, une carte a été publiée qui montre la route pour rejoindre Kirkenes en Norvège. Bien sûr, la rumeur s’est propagée."


Ils habitaient à Hama, en Syrie. Puis ils ont fui vers la Biélorussie. Ils sont arrivés en Russie il y a un an, avant de rejoindre finalement Mourmansk, puis la frontière russo-norvégienne. Cette dernière partie du voyage a pris sept jours. Au total, Mohammad dit qu’ils ont dépensé 2.000 dollars. Je lui demande si cette route est moins dangereuse, par rapport à la Méditerranée.  "Oui c’est moins dangereux. Nous sommes très heureux, la Norvège nous accueille, nous voulons rester ici, aller à Oslo", dit Mohammad, "ma famille est heureuse". "Merci la Norvège, merci beaucoup" ajoute Terelid et Mohammad.

Pendant que nous les stigmatisons, d'autres pays les accueillent à bras ouverts conscients de la douleur qu'ils ont pu subir.
Il y a certainement des fraudeurs, mais qu'est-ce qu'une 100 fraudeurs sur des millions de personnes car il y a 11 millions de Syriens qui ont fui.

Quand aux personnes qui disent qu'ils devraient rester chez eux pour se battre, je leur demande si quand la France a été occupé, tous se sont battus contre nazis, et si De Gaulle fuyant en Grande Bretagne est un traitre pour eux. 

A mediter

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire