17 ans et reçue dans les 8 meilleures facs du monde

Lorsqu’elle a reçu les réponses par mail sur son téléphone, Augusta Uwamanzu-Nna, 17 ans, n’en croyait pas ses yeux. Mail après mail la réponse était la même: Oui! Harvard, Dartmouth, Princeton, Cornell, Yale, Columbia et Brown et l’université de Pennsylvanie, soit les 8 plus grandes universités américaines (surnommées Ivy League), lui ont offert une place sur leurs bancs.
La scène se passe le 31 mars, et la jeune femme, fille de migrants nigérians et élève de terminale au lycée Elmont Memorial, à New York, n’en revient pas. «C’est tellement irréel. J’ai encore du mal à croire que cela m’arrive à moi» a-t-elle déclaré au New York Times. Ce fait rarissime est d’autant plus remarquable au vu de la compétition de plus en plus féroce concernant la sélection à l’université. Intégrer l’université d’Harvard s’évalue à 5,2% de chances cette année alors que la probabilité était de 9,3% en 2006.



La jeune femme a eu l’idée de postuler aux huit universités de la Ivy League en tout début d’année, et l’a fait savoir à son conseiller d’orientation. «Je l’ai encouragée parce que je savais qu’elle pouvait le faire» a-t-il déclaré. Initiative appréciable puisqu’en règle générale, beaucoup de conseillers d’orientation déconseillent cette pratique. Dean Skarlis, président du conseil des admissions postbac de New York, raconte que même les étudiants exceptionnels feraient mieux de postuler à peu d’écoles de la Ivy League, d’inscire quelques choix «probables» et d’autres choix plus certains. «Simplement car, avec des taux d’acceptation entre 4 et 12%, s’ils mettent tous leurs oeufs dans le même panier, la plupart des enfants se retrouveront sans rien. C’est extrêmement compétitif» a-t-il reconnu.

«Elle n’était pas seulement une fille très intelligente»

Ce qui a joué en faveur d’Uwamanzu-Nna, ce sont ses compétences en sciences, qui lui ont permis d’accéder aux cours les plus compliqués, mais aussi les plus renommés, un élément d’une grande importance dans un dossier universitaire. La jeune femme a notamment été finaliste du prestigieux prix Intel Science Talent. Et comme si le talent ne suffisait pas, la chance s’est mise sur la route de la lycéenne. Depuis quelques années les universités cherchent de plus en plus de femmes pour gonfler les rangs des études scientifiques, explique Kat Cohen, chef exécutif du service d’admission IvyWise. «Elle n’était pas seulement une fille très intelligente. Elle avait réellement de l’expérience dans la recherche scientifique. Et cela a considérablement joué à la faire sortir du lot» conclue-t-elle.

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