The Kase, le français à la conquête du monde

Les frères Rosenblum, Steve et Jean-Emile, ont bel et bien tourné la page de Pixmania*. L'aventure The Kase, ce concept de coques et accessoires personnalisables pour smartphones et tablettes en 2012, dans laquelle les deux entrepreneurs se sont lancés en 2012, a démarré sur les chapeaux de roues avec deux ouvertures à Singapour avant la fin de la première année.

114 magasins The Phone House

Afin d'accélérer leur croissance, les deux frères reprennent en août 2013 une partie des magasins The Phone House, alors en liquidation. Ils rachètent 114 des 336 points de vente du réseau de téléphonie dans le but de les transformer en The Kase. Mais l’opération, de grande envergure, est plus délicate que prévue. Finalement, seule une soixantaine de boutiques sera conservée par l’enseigne. « Nous avons dû réorganiser plusieurs choses, certains magasins repris n’ayant finalement pas le niveau escompté », confiait aux Echos de la franchise Jean-Emile Rosenblum, en septembre dernier. Une des filiales de The Kase, gérée par Kase Partners, a d’ailleurs été placée en redressement judiciaire à l’été 2015. « Il nous a fallu procéder à une optimisation du réseau, et nous n’avons pas pu le faire en dehors du cadre judiciaire », expliquait alors le dirigeant.
Jean-Emile Rosenblum, The Kase
Crédits photo : DR 
Jean-Emile Rosenblum, cofondateur du réseau.

Kiosques et partenariats

Mais il en faut plus pour arrêter le jeune réseau, qui a fait de la personnalisation et du design son fer de lance, notamment grâce à une imprimante qui grave, à la demande du client, n’importe quelle coque de smartphone avec n’importe quel dessin ou photo. Le concept plaît, y compris à l’international où The Kase multiplie les points de vente. « Nous avons ouvert dans une vingtaine de pays et sommes présents sur tous les continents, de l’Europe en passant par les Emirats Arabes Unis, l’Indonésie, les Etats-Unis et même l’Australie », énumère Jean-Emile Rosenblum.
L’une des raisons de l’expansion rapide de The Kase dans le monde tient à sa capacité à trouver des partenaires pour s’implanter dans de nouveaux pays. Mais pas seulement. L’enseigne sait diversifier ses modèles pour s’adapter aux contraintes d’emplacement et de coûts. Ainsi, en plus d’ouvrir des boutiques classiques, le réseau installe des kiosques, notamment dans les lieux de passage comme les aéroports. Le premier modèle de ce type a ouvert en février 2015 à Manille, aux Philippines. « Les aéroports sont des lieux d’implantation stratégiques en termes de visibilité, et ils permettent de capter une clientèle internationale à fort pouvoir d’achat », selon le dirigeant de The Kase, qui souhaite déployer ce format en franchise et vise les 1 000 kiosques dans le monde d’ici 2020.
Magasin The Kase
Crédits photo : DR 
Intérieur d'un point de vente avec, à gauche, l'imprimante pour coque de portable.
Au total, le réseau compte 140 magasins, dont 65 environ en France où, hors kiosques, l’enseigne vise la centaine de points de vente d’ici 2018.

Diversification

Parallèlement, The Kase sort peu à peu de sa spécialisation dans les coques pour smartphones et tente de monter en gamme. Fin 2015, l'enseigne a sorti une gamme de trousses en cuir pour écouteurs et de pochettes de rangement pour accessoires divers. Casques audio, enceintes et batteries externes font partie des produits proposés en magasin ou sur le site marchand de la marque, qui a récemment lancé un bonnet connecté, équipé d’écouteurs intérieurs, pour mélomanes frileux et discrets

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